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 Trois Choses Importantes

(D'entrée, on a lu ce passage de l'évangile de Jean 1, 1-5)

« Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. Par lui tout apparut, et sans lui rien n'a paru de ce qui est paru. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes; et la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée. »

Dans la vie, il y a trois choses importantes d'où découlent d'une part le bonheur et le bien-être de l'homme — et d'autre part son malheur. Quelles sont donc ces trois choses ? L'intellect humain, le cœur humain et l'âme humaine. Lorsque son intellect, son cœur et son âme sont trop chargés, l'homme est malheureux. Dès qu'il se libère de ce fardeau superflu, il est heureux. Cela étant, ces hommes trop surchargés veulent gouverner et améliorer le monde. C'est du même ordre que si un malade pensait qu'après sa guérison il pourrait gouverner le monde. C'est possible, mais étant malade, il ne peut rien faire. C'est comme si quelqu'un disait que dans l'avenir il deviendra bon. Un autre prétend que jadis il était bon. Ce que vous avez été ou ce que vous serez, cela importe peu mais, ce qui est important, c'est ce que vous êtes en ce moment même. C'est le bien actuel qui résout les problèmes et non pas le bien passé ou à venir. Il importe peu de savoir comment j'ai mangé dans le passé ni comment je vais manger dans le futur; ce qui est important, c'est comment je mange actuellement. Ce qui est important, c'est le petit déjeuner d'aujourd'hui, le déjeuner d'aujourd'hui et le dîner d'aujourd'hui. Ils contiennent le passé et l'avenir. Si votre petit déjeuner est bon, si vous déjeunez et si vous dînez bien, vous serez efficace. Sinon, vous ne pourrez rien faire.

Nombreux sont ceux qui sous-estiment le fait de manger correctement. Ils mangent vite et veulent en avoir fini le plus vite possible, afin de mettre leurs affaires en ordre. Ce sont là des préoccupations humaines. Il paraîtrait que vous allez gagner plusieurs millions. Qu'est-ce que cela représente, ces millions ? Un fardeau superflu que vous allez endosser. Vous vous hâtez dans la vie, vous veillez à réussir le plus vite possible ce que vous entreprenez afin de devenir ministre. Qu'allez-vous gagner en tant que ministre ? Des ennemis... L'un exigera de vous ceci, un autre exigera cela, et si vous ne les satisfaites pas il se dresseront contre vous. Quelqu'un se plaint, un autre aussi et vous êtes obligé de les écouter. Si vous faites une erreur, c'est vous que l'on rend responsable. Vous dites : « II suffit que je sois ministre et j'arrangerai tout facilement. » Comment allez-vous tout arranger ? « Je punirai celui-ci; je ferai mettre celui-là en prison. » Ce n'est pas ainsi qu'on arrange les choses. Vous mettrez en prison dix, cent personnes, mais des coupables il y en a des milliers. Comment allez-vous en venir à bout ? Si vous mettez tout le monde en prison, vous resterez seul. Que ferez-vous à ce moment-là ? En outre, il faut nourrir les prisonniers. Comment trouverez-vous tant d'argent ?

Retenez ceci : tant que l'homme ne se nourrit pas correctement, tant qu'il charge trop son estomac, il n'organisera jamais sa vie comme il faut. Si vous consommez beaucoup de nourriture, il faut poster des gendarmes pour qu'il veillent à ce que l'estomac ne soit pas trop chargé. Vous mangez à tort et à travers ce qui vous tombe sous la main, et cela a une influence néfaste sur l'estomac. Beaucoup de gens aiment la viande de porc, mais ils ignorent qu'elle est nuisible. Les cellules de la viande de porc sont paresseuses à l'extrême. Si vous leur donnez un travail à faire, elles cherchent l'occasion favorable pour y échapper. Il vous faut plusieurs gendarmes pour les surveiller. La viande de porc a la réputation d'avoir bon goût, mais elle coûte cher à l'homme. Au lieu de l'avantager, elle lui cause des ennuis.

Pour illustrer cela, il y a l'histoire de quelqu'un qui aimait faire bonne chère et boire un bon petit vin. Un jour, il mangea à satiété des boulettes de viande de porc et but du vin; il se dit : «Hé, hé, hé, comme c'est bon, un vrai régal ! » Lorsqu'il dut payer, il se dit : « Oh la la, oh la la !» A la fin, son ventre lui fit mal et il se mit à crier : « Aïe, aïe, aïe ! » Cela n'arrive pas qu'aux gens simples, cela arrive aussi aux gens cultivés.

Un certain professeur sait beaucoup de choses, mais quand il tombe malade, il est incapable de s'aider lui-même. Un autre, qui est très savant, a terminé ses études universitaires mais n'écrit pas correctement, ne sait pas où mettre les deux points, le point ou la virgule. Il écrit et se demande quel signe mettre : une virgule ou un point-virgule ? Les Anglais sont des gens pratiques, avares de leur temps, ils utilisent seulement la virgule. Ils disent : « Le temps, c'est de l'argent, on peut se passer de point-virgule. »

De quelle façon les gens pieux considèrent-ils la nourriture ? Vous me direz que la nutrition concerne la science et qu'il n'y a pas de science dans la religion. Ce n'est pas exact. La religion est une science, la religion est un art. Malgré cela, les gens religieux, les pratiquants, tout comme les laïcs, sont surchargés. Il chargent leur intellect et leur cœur d'un poids plus lourd qu'ils n'en peuvent supporter. Après cela, ils examinent la question suivante : qui est au Paradis et qui est en Enfer ? Je vous dis : « Celui qui se nourrit bien est au Paradis; celui qui ne se nourrit pas bien est en Enfer. Celui qui apprend va au Paradis; celui qui n'apprend pas bien va en Enfer. Celui qui vit dans l'amour entre au Paradis, celui qui vit sans aimer entre en Enfer. Celui qui vit dans la sagesse entre au Paradis; celui qui vit dans la bêtise et dans l'ignorance entre en Enfer. Celui qui vit dans la vérité va au Paradis, celui qui vit dans le mensonge va en Enfer.

Certains comparent la vie au Paradis à celle qui existe sur le Soleil. Est-il possible qu'il y ait une vie sur le Soleil puisqu'on dit qu'il est à l'état de fusion ? Il y a des savants qui prétendent que le Soleil n'est pas une masse de feu, qu'il n'est pas à l'état de fusion. La chaleur et la lumière dégagées par les habitants du Soleil sont si grandes qu'il font du Soleil une masse rayonnante et qu'ils se protègent ainsi de l'agression des êtres extérieurs. Il existe des soleils et des planètes sombres qui peuvent attaquer le Soleil. L'aura lumineuse du Soleil le protège contre les planètes sombres tout en aidant à la croissance des plantes et des animaux. Sans soleil, il n'y a pas de vie possible sur la Terre. Le Soleil sait que les crimes qui sont commis sur la Terre sont dus à la faim, à l'ignorance, au manque de foi. Le Soleil envoie aux hommes à la fois l'air et l'argent, l'or et la vie. Vous me direz que la vie vient du Soleil. Quelqu'un objectera que la vie vient de Dieu. Où est Dieu ? Sur le Soleil. Ainsi, le Soleil est la résidence de Dieu. Le lever du Soleil n'est rien d'autre qu'un cierge allumé dans la main de Dieu. Avec ce cierge, il veut nous montrer les biens de la vie. L'homme sépare le cierge d'avec Dieu et il demande où est Dieu : là où se trouve le cierge allumé, là est Dieu. Là où le cierge ne brûle pas, Dieu est absent. Là où l'intelligence est présente, là est Dieu; là où l'intelligence est absente, là Dieu n'est pas. Là où est le cœur, là est Dieu; là où le cœur est absent, Dieu n'est pas là. Là où est l'âme, là est Dieu. Si l'âme n'est pas là, Dieu est absent. Là où est l'esprit, là est Dieu. Là où l'esprit est absent, Dieu n'est pas là.

Pour devenir un homme, il vous faut posséder un intellect, un cœur, une âme et un esprit. L'esprit est lié à la force. Vous ne pouvez pas être fort si vous n'avez pas l'esprit. Vous ne pouvez pas être bon si vous n'avez pas de sentiments. Ce sont des matériaux à partir desquels s'édifient les belles formes du corps humain. En ce sens, le cœur représente l'activité intensive de l'homme. Il exécute la circulation du sang et incite l'homme au travail. L'intelligence est la floraison de l'arbre humain. Une fois planté, cet arbre grandit, ensuite il fleurit et donne des fruits.

Le cœur humain a beaucoup travaillé, aussi il s'est souillé. Cela n'est pas compté à l'homme comme un péché mais beaucoup de travail lui est demandé pour se purifier. Dieu veut le cœur de l'homme tout en cherchant un moyen pour le purifier. De même que le chauffeur prend soin de sa voiture, qu'il vérifie si ses pièces sont en parfait état et la lave chaque jour, de même Dieu travaille sur le cœur humain afin de le purifier et de le renforcer. Que va devenir la nourriture si vous la gardez vingt-quatre heures dans un récipient en cuivre qui n'a pas été étamé ? Elle deviendra toxique. C'est ainsi que deviennent toxiques les sentiments lorsqu'ils passent par le cœur impur de l'homme. Le monde invisible recommande aux hommes de faire la cuisine dans des récipients faits d'un métal qui ne peut s'oxyder. La première réforme que doivent introduire les hommes dans leur vie, c'est de préparer la cuisine dans des récipients en argent ou en or afin de ne plus avoir à étamer les récipients. Par conséquent, si l'on veut que l'intellect fonctionne bien, les pensées qui passent par lui doivent être en or. Pour que le cœur fonctionne correctement, les sentiments doivent être en or. Pour que l'âme se manifeste librement, les actes doivent être en or. Pourquoi les pensées, les sentiments et les actes de l'homme sont-ils plutôt en étain qu'en or ? Parce que l'étain est resté en arrière dans son développement; il a réussi à s'imposer aux gens pauvres, pour les aider. Quand on lui demande pourquoi il recouvre les gens, il répond : « Je fais ce que je sais. Dans l'avenir, moi aussi je m'élèverai et j'exécuterai un meilleur travail. »

« La Terre sera remplie de la connaissance de Dieu », ditlsaïe. Cela concerne notre époque. La Terre est pleine de la connaissance de Dieu et nous voyons tout. Que voyons-nous ? Nous voyons que les œuvres des hommes ne sont pas ce qu'elles devraient être. De nos jours, l'esprit critique apparaît chez les hommes. Comment sont les critiques modernes ?

Tolstoï raconte une anecdote concernant les critiques de son temps. Il avait écrit un article qu'il signa d'un pseudonyme; puis il l'apporta à la rédaction du journal. Lorsqu'il alla voir le rédacteur en chef pour savoir ce qu'il en pensait, il vit que l'article était couvert de ratures et que le rédacteur avait écrit : « En raison de l'ignorance du sujet traité montrée par l'auteur, l'article est inacceptable. » Tolstoï le reprit donc; il le remania et le rapporta à la rédaction. On lui répondit de nouveau qu'il n'était pas bon et qu'on ne pouvait l'accepter. Il l'écrivit pour la troisième fois mais le rendit en l'accompagnant de sa carte de visite. Lorsqu'il revint et s'enquit de la suite donnée, le rédacteur lui dit : « Excusez-moi, Monsieur, je ne savais pas à qui j'avais à faire. »

L'homme doit être lettré, il doit savoir parler et écrire correctement, ressentir, penser et agir correctement. Où place-t-on le pronom personnel, avant ou après le verbe ? Le Bulgare, habituellement, laisse tomber en général le pronom personnel. Il n'utilise que le verbe. Il dit « parle ». L'Anglais dit « je parle ». Il économise son temps et il est catégorique. Quand il a dit quelque chose, cela suffit. Le Bulgare a tout son temps, il parle longuement, il explique les choses. Lorsque vous parlez avec un Anglais, il vous faut réfléchir intensément, vous ne pouvez pas mentir. Si vous vous permettez de lui mentir, il vous répondra de telle manière qu'il ne vous viendra pas à l'idée de lui mentir une seconde fois. Le mot "anglais " a deux sens. Sous l'un de ses sens se cache le moyen matériel d'atteindre le bonheur. Sous l'autre se cache la recherche du bonheur par des moyens spirituels.1 Les deux sens d'un même mot montrent la double origine de l'homme. C'est la raison pour laquelle l'homme simple aussi bien que le savant apprécie la beauté de la vie. Et c'est la raison pour laquelle aussi bien l'homme simple que le savant aime l'argent. La différence qui les sépare réside seulement dans la manière dont ils l'acquièrent. Le voyou, lui aussi, aime l'argent. Il sort son pistolet et dit : « Donne ton argent ! » On exige de l'homme une seule chose : qu'il comprenne la vie. Celui qui la comprend vit dans la lumière et se trouve satisfait; celui qui ne la comprend pas n'est pas satisfait; il entre dans une chaîne de processus inachevés. Il aspire à l'achèvement mais tombe dans l'inachevé. Pendant la dernière guerre, un Bulgare gagna beaucoup d'argent; il se dit : « Désormais, je ne pense plus à rien, je me suis assuré pour vingt années. » Ce qu'il advint, c'est que vingt-quatre heures plus tard il mourait. On trouve un exemple semblable dans les Ecritures : un agriculteur jouissait d'une abondante récolte; ses champs avaient beaucoup donné. « Je vais faire de vastes greniers pour y mettre tout le blé. » Dieu lui répondit : « Insensé ! Cette nuit même je vais prendre ton âme. A qui vas-tu laisser cette richesse ? »

Le bonheur auquel les hommes aspirent est un processus inachevé. Nous devons savoir que ce que nous recherchons à un moment donné va changer le moment d'après. Aujourd'hui vous êtes directeur d'une banque, demain on vous licenciera. Aujourd'hui vous êtes Premier ministre, demain vous serez remercié.

Tout cela, ce sont des processus inachevés. Par contre, il est bon de devenir irremplaçable lorsque vous entrez dans une fonction ou lorsque vous entreprenez quelque chose. Si une dizaine d'autres personnes peuvent vous remplacer, c'est que votre travail n'est pas important. Tout le monde dira : « On peut se passer de lui. >

Quel est l'essentiel dans la vie ? L'essentiel, c'est l'intellect de l'homme; l'essentiel, c'est le cœur de l'homme; l'essentiel, c'est l'âme humaine. Sans l'intellect, on n'arrive à rien; sans le cœur rien ne va, et sans l'âme rien ne va non plus. Quand vous savez cela, ne mettez pas votre confiance dans la richesse que tout le monde peut obtenir. Chacun doit avoir le caractère et la conviction de ce derviche qui ne s'est pas laissé acheter par l'or de bey. Alors qu'il était en chemin, il rencontra un bey turc à qui il demanda : « Peux-tu me prêter vingt sous ? » Le bey ouvrit sa bourse qui contenait des livres turques, des pièces d'argent et de cuivre. « Prends, sers-toi autant que tu veux. » Le derviche tendit la main vers la bourse et ne prit que vingt sous. « Prends-en plus ! » Non, c'est tout ce qu'il me faut.

Que vaut-il mieux ? Avoir cent millions ou entendre une seule parole de la bouche de Dieu ? Etudier ou devenir le Premier ministre d'un Etat ? Il n'est rien de plus beau pour l'homme que l'étude. Devenir ministre et gouverner, c'est un processus inachevé. Si, depuis la libération de la Bulgarie et jusqu'à maintenant, il n'y avait eu qu'un seul ministre, il l'aurait redressée. Il en aurait été de même avec les autres Etats. Que se passe-t-il en fait ? Un ministre est au pouvoir au plus pendant quatre à cinq années, après quoi on le remplace. Avant qu'il ait eu le temps de comprendre les besoins de son peuple et de lui être utile, il doit céder la place à un autre.

II y a dix ans, je me suis occupé d'un problème musical que je n'ai résolu que maintenant. Dans le futur, les musiciens profiteront de ce travail tout comme les hommes profitent de la lumière du Soleil. Qui leur apprend à jouir de la lumière ? Personne. Le Soleil se lève et aussitôt ils jouissent de sa lumière. Tant que le Soleil ne se lève pas, chacun pense qu'il peut travailler à sa guise. Ce n'est pas vrai. Vous attendrez le lever du Soleil et, que vous travailliez ou que vous étudiez, vous essayerez de trouver le ton fondamental. Si vous n'adoptez pas le ton fondamental, vous ne pouvez rien faire. Dans le commerce aussi, il y a un ton fondamental. Vous voulez aimer les hommes, suivre la loi de l'Amour. Dans l'Amour aussi, il y a un ton fondamental. « Je vais prier Dieu.» Dans la prière aussi, il y a un ton fondamental. Vous ne pouvez pas prier n'importe comment : vous allez trouver le ton fondamental. Vous pouvez commettre des erreurs, mais vous apprendrez. Il vaut mieux commettre des erreurs et apprendre plutôt que de ne pas faire de fautes et ne pas apprendre.

L'homme a besoin de conscience. Si vous pensez que vous êtes le maître, vous vous faites des illusions. Au sortir du sommeil dites : « Je suis un serviteur, Dieu est mon Maître. Je suis un élève, Dieu est mon Maître. » Ne croyez pas que vous êtes le Maître et que vous pouvez donner des leçons. « Je prie Dieu » La prière est une grande science. Moi-même je ne suis pas encore satisfait de ma prière et vous, vous allez nous parler de la prière. Vous allez apprendre à prier. Ce n'est pas chose facile. Vous réciterez le Notre Père ou bien " La Bonne Prière. L'une et l'autre sont belles. Après le Notre Père, il n'est pas de plus belle prière que la Bonne Prière mais il ne s'agit pas seulement de la répétition mécanique de la prière. Vous allez dire et pénétrer chaque mot. Sinon, il n'en sortira que des commandements. Vous dites : « Envoie-nous Ton Esprit pour nous protéger et pour nous garder. » II ne faut pas dire cela. Vous prierez et vous demanderez à Dieu de vous envoyer son Esprit pour qu'il vous apprenne comment servir et non pas comment commander. Un être parfait peut s'adresser à Dieu en lui disant : « Envoie Ton Esprit. » Celui qui n'a pas d'amour pour Dieu priera, écoutera attentivement le sens des paroles et attendra le moment où il sentira la chaleur pénétrer dans son cœur. Ensuite, il continuera. Il n'est pas permis de réciter sa prière sans le respect et la déférence dus à Dieu. Vous prierez, vous méditerez et vous remercierez. Comment y parvient-on ? En étudiant soi-même et en apprenant à connaître son prochain. Il est dit: «Aime le Seigneur ton Dieu, aime ton prochain. » Quand tu rencontres ton prochain, ne fais pas une grimace, ne crois pas que tu sais tout et lui rien. Untel me rencontre et me regarde de haut en bas, il veut montrer qu'il est très savant, qu'il sait tout. La question est de savoir à quel point il est savant. Ce que je sais moi, il ne peut pas le comprendre. Sa connaissance, il l'a acquise récemment, tandis que moi, j'ai acquis la mienne depuis des siècles. Il n'était pas encore sur la Terre que moi je savais déjà plus de choses que lui. Actuellement, Dieu travaille à la création d'un autre univers. L'humanité actuelle apprend ce qui a déjà été créé, tandis que les êtres élevés apprennent ce qui est en train de se créer. Un élève peut-il dire qu'il va rattraper son maître ? Avant qu'il n'arrive à son niveau, le maître aura encore progressé. « Je vais devenir comme mon maître. » Dans l'ordre humain, où tout est statique, cela peut se produire, mais dans l'ordre divin, c'est impossible. Là, tout est inaccessible. Si vous entrez dans cet ordre, réjouissez-vous de l'espace et du caractère infinis de la connaissance qui s'ouvre devant vous. Dès qu'un être se réjouit, tout l'entourage se réjouit également. Beaucoup de gens peuvent profiter de l'abondance d'un seul homme. Lorsque l'on parle de la connaissance que l'on a, il ne faut ni se sur-estimer ni se sous-estimer. Ni résignation excessive ni orgueil démesuré. Si je vais chez le cordonnier, je reconnais que c'est un maître et qu'il en sait plus que moi. Lui aussi, il le reconnaît. Je lui dis : « Je t'en prie, fais-moi des chaussures, je te saurai gré de ce service. » II connaît son métier et il est prêt à rendre service à tout le monde. Le tailleur connaît son métier, le cuisinier connaît son métier. Le violoniste, le peintre connaissent aussi leur métier et sont heureux quand on les apprécie. De mon côté, je possède l'art de guérir. Le cuisinier me préparera un repas succulent et moi je le soignerai. Il se plaint de souffrir depuis des années de rhumatisme mais personne ne pouvait le guérir. Je m'occupe de lui et en quelques jours le rhumatisme le quitte. Je vais voir un habile tailleur. Il me fait un costume et moi je le guérirai d'une maladie dont il souffre depuis longtemps. Tous les deux, nous sommes satisfaits. Je dis : il est fort celui qui connaît bien et fait bien son travail. Beaucoup de mères désirent élever leurs enfants mais elles n'y arrivent pas. Pourquoi ? Parce qu'elles-mêmes manquent d'éducation. La mère veut que sa fille soit sérieuse mais elle ne sait pas elle-même ce que c'est que d'être sérieux. Mettez une charge de cent kilos sur le dos d'un homme et vous le verrez devenir sérieux. Infligez-lui une dette de cinquante à cent mille francs et vous le verrez devenir sérieux. Il suffit qu'il entende des avions approcher et des bombes tomber pour qu'il devienne sérieux d'un seul coup. Personne ne souhaite un tel sérieux. Il est préférable que vous soyez joyeux plutôt que graves. Lorsqu'il commet une faute, l'homme redevient sérieux. L'homme du Nouvel Enseignement est joyeux. La joie est une qualité de Dieu. Il est dit : « Que Dieu se réjouisse dans ses œuvres. » Nous aussi, soyons heureux de la joie divine. La joie est l'emblème de la lumière. Là où il y a de la lumière, il y a aussi de la joie. L'absence de lumière engendre les ténèbres et la tristesse. Là où est la joie, là est l'amour. Là où il n'y a pas de joie, il y a de la haine. Le monde divin est parfait, c'est pourquoi Dieu se réjouit. Il regarde l'univers et se réjouit des bienfaits qu'il apporte à tout être vivant dans le monde. Il se réjouit en constatant l'existence de conditions favorables permettant aux hommes d'étudier et de devenir Ses serviteurs. Il se réjouit des acquisitions de l'homme.

II est écrit dans la Genèse : « Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre; et la terre était vague et vide... Et Dieu dit : Que la lumière soit ! et la lumière fut. »2

Au sortir du sommeil, le premier travail de l'homme est d'appeler la lumière en lui. Peu de savants contemporains ont une relation consciente avec la lumière. Pourquoi ? Parce que les savants modernes sont des matérialistes. Ils incluent la science seulement dans la partie inférieure de leur front, là où se trouve le monde objectif. Cette science manie des faits dénués de fondements. Il existe des faits qui sont d'un autre ordre que matériel, spirituel, mental et divin. Cependant, avant de parler des faits, il faut savoir s'il s'agit bien d'un fait ou non. C'est un fait, par exemple, que le Soleil se lève. C'est un autre fait que le Soleil se couche. Le lever du Soleil incite l'homme à penser; le coucher du Soleil atténue la force et la pensée. Le lever du Soleil incite le cœur humain à aimer; le coucher du Soleil atténue son amour. Ce sont des processus auxquels l'homme ne peut pas échapper. Untel dit: « II fut un temps où j'aimais; maintenant, je ne peux plus aimer.» C'est là une mauvaise compréhension des choses. C'est une mauvaise compréhension du lever et du coucher du Soleil.

Au lever du Soleil, vous aimerez et vous donnerez; au coucher du Soleil, vous rentrerez en vous-même et vous étudierez. Lorsque votre soleil se couchera, vous irez auprès de gens dont le soleil se lève. Le jeune homme dont le soleil se couche doit rechercher une jeune fille dont le soleil se lève. Une jeune fille dont le soleil se couche doit rechercher un jeune homme dont le soleil se lève. Ce sont là des contraires entre lesquels les hommes doivent évoluer. Deux saints ne peuvent pas vivre au même endroit et deux instituteurs ne peuvent pas s'enseigner mutuellement. Le Christ dit : « Un seul est votre Maître. » II y a beaucoup d'élèves mais un seul maître. Par le terme " maître ", nous comprenons celui qui résout tous les problèmes de la vie. L'élève ne peut pas le faire.

Le monde actuel vit une période inquiétante. Les hommes de notre époque passent par de grandes épreuves et, malgré tout, ils font preuve d'un grand héroïsme. Ceux qui vont sur le champ de bataille sont braves, ils agissent en héros. Ils ne restent pas sur place, ils marchent en avant tandis que des bombes pleuvent sur eux et que de tous côtés tombent des obus et sifflent des balles. Ils marchent en avant, toujours en avant. Ils ont conscience d'accomplir quelque chose. Les uns tombent morts, les autres sont blessés et on les transporte d'un lieu à un autre pour les soigner. Vous me direz que ce n'est pas raisonnable. A mon avis, à partir du moment où cela se produit, c'est inéluctable. C'est le résultat de l'ordre humain, source d'apprentissage pour l'homme. Certains se plaignent au Seigneur; ils veulent qu'il leur disent pourquoi cela se produit. Dieu leur répond : « Telle est la vie dans l'ordre humain. Si cet ordre-là ne vous plaît pas, entrez dans l'ordre divin. » Le bien, c'est l'ordre divin; le mal, c'est l'ordre humain. L'amour, c'est l'ordre divin; l'absence d'amour, c'est l'ordre humain. L'espérance, c'est l'ordre divin; le désespoir, c'est l'ordre humain. La foi, c'est l'ordre divin; l'absence de foi, c'est l'ordre humain. Quelqu'un dit :

- Il n'y a pas d'espoir dans la vie.

- Pourquoi n'y a-t-il pas d'espoir ?

- Parce que vous êtes entré dans l'ordre humain.

- Que puis-je faire ?

- Sortez de l'ordre humain et entrez dans l'ordre divin.

- Je ne peux pas, la caverne où je suis entré est profonde.

- Là réside la difficulté : comment sortir des profondeurs de la caverne humaine.

Vous êtes la cause de votre propre illusion, de votre entrée dans la caverne; il dépend de vous de vous persuader que vous pouvez en sortir. Vous n'avez descendu qu'une dizaine de marches. Faites un petit effort pour sortir et voir le lever du Soleil. Dès que vous aurez vu le premier rayon de Soleil, vous vous réjouirez. « Je ne puis aimer. » Je ne demande pas de largesses aux gens pauvres; je ne m'attends pas à ce que les malades travaillent; je ne compte pas sur la connaissance des ignorants.

Retenez ceci : ne vous occupez pas des défauts des gens. Ne dites pas de quelqu'un qu'il est ignorant. Si vous pensez à son ignorance, c'est vous qui trébuchez. Chassez l'ignorance de votre esprit et ne vous en occupez plus. Ne pensez pas d'un homme qu'il est ignorant, mais dites-vous : « II n'a pas encore commencé à étudier. » S1 il manifeste un jour le désir d'étudier, dites-lui qu'il peut le faire. Qui lui enseignera ? Celui qui a des connaissances. Vous ne pouvez pas enseigner la grammaire si vous ne l'avez pas apprise. Vous ne pouvez pas devenir quelqu'un d'important si vous n'étudiez pas; vous ne pouvez pas devenir quelqu'un d'important si vous n'aimez pas; vous ne pouvez pas devenir quelqu'un, être libre, si vous ne luttez pas pour votre liberté. Vous ne pouvez pas acquérir de la force si vous ne comprenez pas le verbe en tant que partie du discours, ou l'action et la réaction des forces. Le verbe contient une force en lui. Sans verbe, la phrase n'a aucune valeur. Le pronom aussi sous-entend la force. L'adjectif prédispose l'homme à savoir se comporter avec les gens, bons ou mauvais. Il vous faut apprendre toutes les parties du discours afin de savoir comment et où les placer. Il faut aussi que vous employiez correctement les signes de ponctuation. Où mettez-vous un point, une virgule, un point-virgule et deux points ? Les deux points représentent deux lignes parallèles, c'est-à-dire la loi de la sagesse. Les deux points sont un signe de partage. Vous allez tout partager équitablement. Si vous partagez et gardez pour vous la plus grosse part en réservant la plus petite aux autres, vous ne partagez pas équitablement. Vous avez deux pommes. Comment allez-vous les partager ? Vous donnerez l'une à votre prochain et l'autre vous la garderez pour vous. Si vous n'avez qu'une pomme, ou bien vous la mangez en entier, ou bien vous la donnerez à votre prochain. En aucun cas vous ne couperez la pomme en deux pour la partager. Qui doit prendre la pomme ? Celui qui a attendu le plus longtemps. Vous avez attendu dix ans, et lui seulement un an. C'est vous qui prendrez la pomme et lui, attendra encore neuf années. Vous apprendrez à être patient. - Ne peut-on pas résoudre la question selon l'amour ? — Quel âge avez-vous ? Si vous avez dix, vingt, trente ans ou plus, toujours en amour vous vous trouverez dans une situation fâcheuse. Même lorsqu'il a quatre-vingt-dix ans, l'homme patauge en amour. Dès qu'il a cent ans il ne patauge plus. Seul le centenaire triomphe des problèmes de l'amour.

On dit que l'amour est réservé aux jeunes. Pourtant ils sont dans l'embarras en amour. Pourquoi ? Parce qu'ils n'ont pas le soutien des vieux. Pour ne pas être dépouillés, les vieux font semblant d'être pauvres, de ne rien avoir. Le vieillard dit : « Je n'ai rien d'autre que les années. — Quel âge as-tu ? — Cent ans. - C'est maintenant justement que tu es prêt pour l'amour. Si tu dis que ton travail est fini, c'est que tu rejettes la bénédiction de Dieu. Admets que tu peux aimer, et tu seras béni. Le nombre cent est le nombre des anges. Mettez en pratique la loi des anges et allez de l'avant. Dites : je vais aimer ! Je vais aller à la rencontre du Soleil. - Est-il possible qu'un centenaire aime et aille à la rencontre du soleil ? - Oui. S'il veut être béni, il ira au-devant du Soleil. S'il attend que le Soleil ait fini son travail pour faire un crochet et venir le voir, c'est son œuvre à lui qui est terminée.

Prenez exemple sur le Soleil. Ne vous détournez jamais de votre chemin. Si vous faites un détour, ou si vous vous arrêtez pour attendre les autres, vous avez déjà commis une erreur. « Pourquoi vous arrêtez-vous ? -J'ai soif. — Pourquoi vous arrêtez-vous ? -J'ai faim. Pourquoi vous arrêtez-vous ? -Je suis ignorant. » Si vous avez soif, il vous faut de l'eau. Si vous avez faim, il vous faut du pain. Si vous êtes ignorant, il vous faut acquérir le savoir. Tout cela vous sera donné en abondance si vous êtes prêt à recevoir et à transmettre l'amour. Donnez sans contrainte et recevez sans contrainte, comme l'eau dont le fort courant peut entraîner la roue du moulin. Les hommes d'aujourd'hui ont besoin d'une eau vive qui puisse irriguer les jardins de leur intelligence, de leur cœur et de leur âme.

— Une telle eau existe-t-elle ?

— Oui. Ne doutez pas de ce qui est positif dans la vie.

Accrochez-vous à ce qui est positif dans le monde. Beaucoup de gens entretiennent ce qui est négatif dans la vie et disent : « Je ne sais rien; je ne peux rien faire. » Ce n'est pas juste. Votre maison a pris feu, dites-vous. Ne pouvez-vous pas éteindre le feu ? Ne savez-vous pas comment on éteint un feu ? Vous n'êtes pas un enfant. Même si vous étiez un enfant, vous pourriez l'éteindre; vous allez souffler, verser de l'eau, ou vous jetterez dehors l'objet qui brûle; la manière d'éteindre un feu dépend du feu.

Un jour, je fus invité pour quelque temps dans la maison d'une famille connue. La dame, fatiguée par son travail, alla se reposer après le déjeuner. Pendant ce temps, l'enfant entra dans la chambre afin de prendre des noix que la mère avait cachées sous le lit. Pour ne pas faire de bruit, de peur que sa mère l'entende, il alluma une bougie pour voir où les noix étaient cachées et mettre tout de suite la main dessus. Mais il ne prit pas assez de précautions, mit le feu à la couverture et se mit à crier : Oh là là ! au feu! Le mère se réveilla; elle prit peur et se mit à crier elle aussi : « Au feu ! » ? Que fallait-il faire. J'entrai dans la chambre; j'attrapai la couverture en feu et la jetai dehors. Toute l'affaire était terminée. « Attendez ! Il faut sauver la couverture. - On n'a pas le temps d'attendre. Il vaut mieux brûler une couverture plutôt que de laisser le feu se propager à toute la maison et à vous par la même occasion. Dès que la couverture brûle, jetez-la par la fenêtre ! Remerciez Dieu de ce que la couverture soit perdue alors que vous êtes restés en vie. » Si je n'étais pas entré à temps, la femme et l'enfant auraient été la proie des flammes. Aujourd'hui aussi il y a le feu et je suis là. Il faut jeter la couverture dehors. On a besoin aujourd'hui de gens braves, d'hommes qui puissent servir Dieu dans les moindres détails.

Un jour, j'allai en ville. Je rencontrai une jolie petite fille. Elle me regarda, regarda mes chaussures et se baissa aussitôt. Elle avait remarqué que le lacet d'une de mes chaussures s'était défait. Elle fit un nœud au lacet, me regarda, sourit et dit doucement : «II ne faut pas que votre chaussure se défasse. » Je me mis à sourire moi aussi, voulant ainsi signifier à la fillette : « Sois toujours attentive à faire le bien. »

Les pieds représentent les vertus de l'homme. Sauvegardez le bien en vous, sauvegardez le bien de votre prochain. Cette fillette a accompli une action qui lui a été imposée par le monde raisonnable. La fillette est petite mais elle est sage. Elle veut dire : «Si vous rencontrez quelqu'un au soulier délacé, penchez-vous pour le renouer. » C'est un devoir insignifiant et facile à remplir, mais si vous n'êtes pas capables d'accomplir les actes les moins importants, vous aurez du mal à résoudre les plus difficiles. Pensez-vous que tout ce que vous direz se réalisera ? Vous rencontrerez beaucoup de contradictions avant d'être en état de résoudre les problèmes difficiles.

Un jour, je revenais de la ville et j'allais à Izgrev. Juste au point le plus haut de la route, je me trouvai face à une charrette remplie de charbon. Le charretier fouettait les chevaux pour les faire avancer mais la charrette ne bougeait pas d'un pouce; les chevaux était efflanqués et ils ne parvenaient pas à monter la pente. Si je dis au charretier de ne pas frapper ses chevaux, il ne me comprendra pas. Si je lui dis d'enlever une partie de son charbon, il ne m'écoutera pas. A ce moment-là, quatre écoliers et quatre écolières arrivent au niveau de la charrette. Ils parlent entre eux gaiement, tout joyeux d'avoir du temps libre pour préparer leurs examens. En voyant la charrette et les chevaux fourbus, l'un d'eux se mit à crier : « Camarades ! Aidons les chevaux ! » Tous furent d'accord. Les garçons allèrent se placer d'un côté de la charrette et les filles de l'autre et, en cinq minutes, les chevaux montaient la pente. Contents et tout joyeux, les écoliers retournèrent sur leurs pas en bondissant et en chantant. Si tous les Bulgares suivent cet exemple, le cheval de leur voiture, quand il sera en difficulté, montera la pente et retrouvera une route plate et tout s'arrangera pour eux. Ces écoliers ont mis leur amour en pratique et la charrette a pu continuer son chemin. Ils ont dit au charretier : « Je t'en prie, ne bats pas tes chevaux, ils sont faibles. Nous les aiderons. »

Aujourd'hui, on a besoin de gens qui sont conducteurs de l'amour divin, qui reprennent l'œuvre de Dieu : elle s'est arrêtée en chemin et ne peut avancer. On n'a besoin que de quatre garçons et de quatre filles pour faire repartir le cheval. Les quatre garçons et les quatre filles représentent les hommes raisonnables du monde. Les visages de ces garçons et de ces filles sont beaux. On exige de tous du travail.

Je souhaite que vous soyez comme la petite fille. Je souhaite que vous soyez comme les quatre garçons et les quatre filles qui ont aidé les chevaux à reprendre leur chemin.

Mettez en pratique ces trois règles importantes dans votre vie: faites tout au nom de l'Amour divin. Faites tout au nom de la Sagesse divine. Faites tout au nom de la Vérité divine. Ce n'est qu'ainsi que vous pourrez acquérir vie, connaissance et liberté. Mettez l'Amour en pratique et tout viendra en son temps. Vous serez en bonne santé, vous serez fort et savant. Tout ce que vous ferez plaira à tout le monde. Ne vous raccrochez pas au passé, à la manière dont on a jadis vécu. Ce qui est important, c'est la manière dont il faut vivre aujourd'hui. C'est cela la nouvelle voie. J'en ai fait l'expérience et je ne vous parle que de choses vérifiées.

Il nous faut servir Dieu ! Si nous Le servons, II fera tout pour nous. Si nous ne Le servons pas et si nous hésitons, nous subirons les conséquences de notre hésitation. Jusqu'à maintenant, nous avons erré, nous avons connu des heurts, sans pouvoir atteindre ce que notre âme désirait.

Donnons un fondement nouveau à notre vie. Servons Dieu avec amour, sans règles ni lois. Servons Dieu en toute liberté et réjouissons-nous d'avoir fait quelque chose pour Lui. Une mouche se noie dans l'eau : retirez-la et mettez-là au sec. Une feuille est tombée par terre : relevez-la et mettez-la de côté. Aussi insignifiante qu'une chose puisse vous paraître, faites-la avec amour. En amour, il n'y a ni contradiction ni mal. En amour, tout est clair et bien.

(6e causerie du Maître, dimanche 28 novembre 1943, à 10 heures, à Sofia-Izgrev.)

1 Il s'agit ici d'un jeu de mots. En Bulgare, le mot english a deux composantes : "ang" qui est aussi la racine de "ange", et "litch" qui est la racine du mot persona, personnel (donc, égoïste).

2 Lumière, en bulgare, se dit svetlina. Ici le terme utilisé est vidé-lina, qui signifie lumière intérieure.

 

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